" La presse mentionne souvent l'hyper-présidence de Nicolas Sarkozy. Mais, à la vérité, tous les Présidents ont pleinement exercé leurs prérogatives et même au-delà, chacun avec leur personnalité. Déjà Georges Pompidou était qualifié d'hyper-président… Ce statut politique présidentiel trouve bien entendu mais non exclusivement son explication dans les modalités de l'élection présidentielle, d'où la centralité de cette dernière dans la vie politique française. Élu directement par le peuple tous les cinq ans depuis 2002 sur un programme plus ou moins précis, le Président fixe de ce fait la charte législative de la majorité des députés, le Gouvernement étant en charge de mettre en musique la partition présidentielle.
Un Président de la République ne peut donc se désintéresser de la politique intérieure et se replier sur ses compétences exclusives de Chef de l'État. Au contraire, l'hôte de l'Élisée est contraint de s'y consacrer totalement, plus ou moins visiblement, tout étant affaire de tempérament personnel et de contexte politique de l'instant.
Si la présidence de Nicolas Sarkozy est décomplexée et révèle un présidentialisme proximal, elle se situe en droite ligne des présidences de ses prédécesseurs depuis le général de Gaulle, lequel a imposé un présidentialisme de nécessité, son successeur immédiat Georges Pompidou confirmant l'interprétation gaulliste des institutions. La détermination présidentielle de gouverner, de diriger les affaires politiques et de décider de l'essentiel explique la présidence tutélaire de Valéry Giscard d'Estaing et celle quasi-absolue de François Mitterrand. Seul Jacques Chirac exercera une présidence mesurée lorsqu'il disposa d'une majorité législative. Ces deux derniers Présidents connaitront toutefois une présidence toute relative lors des périodes de cohabitation qu'ils ont dû affronter…
Cela étant dit, l'élection présidentielle de 2012 pourrait marquer une évolution de la fonction présidentielle ; la réélection éventuelle du président sortant emporterait des conséquences sur la fonction présidentielle dont on mesure mal encore les effets. Le quinquennat n'étant renouvelable qu'une fois, un Président réélu même avec le soutien de l'Assemblée nationale pourrait perdre rapidement son leadership sur une partie de sa majorité, les membres de cette dernière sachant ne plus dépendre du Chef de l'État pour leur avenir et étant mis dans l'obligation de lui chercher un successeur. Seul moyen pour le Président d'affirmer son autorité : menacer d'exercer ses prérogatives propres, notamment son droit de dissolution avec cependant le risque de perdre les élections législatives et se retrouver en minorité jusqu'à l'achèvement de sa mission."
Texte à commenter.
Je voudrais avoir votre avis sur mon plan :
Pb : En quoi le président a-t-il pris les devants de la politique française en s'imposant comme le leadership d'un régime pourtant théoriquement parlementaire et quelle a été l'évolution de ce régime sous la Vème république?
I - Le président de la république.
A - Eligibilité et statut.
1/ Eligibilité
2/ Statut
B - Prérogatives.
1/ Avec contreseing
2/ Sans contreseing
II - L'évolution du régime parlementaire sous la Veme république
A - De De Gaulle à la cohabitation de 1986 sous Mitterrand : implantation du présidentialisme
B - De 1986 à Nicolas Sarkozy : un retour partiel du régime parlementaire, effacé très vite par un présidentialisme de nouveau exacerbé.
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