Merci en tout cas de me répondre c'est sympa
J'ai réalisé une introduction mais je ne suis vraiment pas sur de moi, de la fluidité de l'expression, de la problématique,…
Voila ce que j'ai fait:
« L'administration a besoin d'un juge qui lui soit propre. D'un juge loin de lui manifester de la complaisance, peut d'autant mieux la soumettre au respect du droit qu'il connaît ses rouages et n'est pas dupe des apparences ». Cette citation de Monsieur Jacques Chirac appuie sur la singularité du juge administratif en tant que juge propre de l’administration en général.
Depuis 1958, la loi est de moins en moins incontestable et doit s’incliner devant des normes supérieures telles que la Constitution ou encore les conventions internationales.
Cela est repris au sein de l’article 55 de notre présente constitution qui dispose que les traités ont « une autorité supérieure à celle des lois ». Par ailleurs, s’agissant du droit communautaire, la Cour de Justice des communautés européennes a proclamé très tôt que « tout juge national a l’obligation d’appliquer intégralement le droit communautaire ».
Ainsi, les bases communautaires et européennes prennent une place de plus en plus importante parmi les sources du droit public et privé, ce qui a pour conséquences de soumettre les différents juges à de nouvelles obligations mais aussi d’élargir leur domaine de compétence. Alors que le Conseil Constitutionnel considère que sa mission se limite au contrôle de la constitutionnalité des lois, ce dernier va refuser le contrôle de la compatibilité de la loi avec les conventions internationales au sein de sa décision du 15 janvier 1975 « Interruption volontaire de grossesse ». Du fait que la juridiction suprême de notre pays écarte sa compétence concernant ce contrôle, le juge judiciaire et le juge administratif vont profiter de la brèche ouverte. Si l’ordre judiciaire applique rapidement la primauté du droit conventionnel sur celle des lois à travers un arrêt rendu le 24 mai 1975 « Société des cafés Jacques Vabre », il faudra attendre davantage pour assister à un tel avènement au sein de l’ordre administratif. C’est le 20 octobre 1989 à travers son célèbre arrêt « Nicolo » que la Haute Juridiction de ce dernier à savoir le Conseil d’Etat accepte de faire prévaloir un traité sur une loi.
Consécutivement à cela, la primauté du droit international et communautaire est une réalité en droit français. Le contrôle de conventionalité consistant à vérifier la conformité d’une loi aux engagements internationaux relève de l’exercice des juridictions de notre pays.
Si le juge administratif exerce une certaine influence sur l’administration, il paraît vraisemblable que la reconnaissance de l’exercice du contrôle de conventionnalité par cet agent renforce celle-ci.
Par quels moyens le juge administratif accroît-il son contrôle sur l’administration au travers du contrôle de conventionnalité ?
Il convient de voir dans un premier temps que le juge administratif assure la primauté du droit conventionnel ce qui renforce alors son contrôle sur l’administration (I). Puis, nous verrons que même si ce renforcement est une réalité, il existe néanmoins certaines limites au sein même du contrôle de conventionnalité exercé par cet agent (II).